Appel à projets France 2030 « Alternatives vertes 2 »
Doté de 25 millions d’euros, ce dispositif vise à accélérer la transition écologique des entreprises culturelles, afin d’en faire un…
Crédit image : Stéfane Perraud, La règle de trois + 1, trois Christ ancien, bois et ivoire, nanoparticules d’or sur silice et or fin, 2 X (40×40) cm, 2011.
Art et biodiversité : un art durable ?
L’intérêt pour l’écologie et le développement durable est sans précédent, à la mesure de l’inquiétude grandissante qui plane sur le bien-être collectif. En effet, de la déforestation massive à la raréfaction des ressources en eau, l’actualité nous rappelle que les espèces animales et végétales sont en danger. Force est de constater que la nécessité de respecter l’environnement est partagée par tous mais que les ressources naturelles s’épuisent dans les conflits d’intérêt et les actions contradictoires. Il résulte de cela que les organismes vivants en voie de disparition sont désormais affectés d’une valeur de patrimoine universel, comme s’ils étaient la mémoire d’un futur incertain.
Depuis les années 60, à travers leurs œuvres, les artistes témoignent, dénoncent les ravages des activités humaines à l’échelle planétaire. Avec les interventions qui ont pris place dans la nature ou ont fait corps avec le paysage, les concepts d’environnement, de site et de territoire ont acquis une visibilité dans le champ de l’art. En mettant en évidence des propriétés physiques des matériaux et du vivant, les œuvres – qu’elles soient pérennes ou éphémères, dans les espaces naturels ou aménagés – ont activement sollicité la participation du spectateur, tour à tour, observateur, marcheur, explorateur dans un double jeu avec la posture de l’artiste lui-même. Dans quelle mesure les nouveaux contours de la spatialisation de l’œuvre et les modes opératoires de l’art ont-ils contribué à la modification de notre regard sur la notion de milieu naturel ? Quel impact ont-ils sur la sensibilisation du public à leur protection ?
Entre esthétique et éthique, art et sciences du vivant, le n°4 de la revue Plastik propose d’évaluer le périmètre d’action et le sens des pratiques artistiques concernées par la sauvegarde de la biodiversité. Les liens entre les problématiques environnementales et la création artistique seront envisagés du point de vue de la portée réelle et symbolique des pratiques, entre mise en forme du discours écologique, imaginaire et engagement sociétal. On tentera de comprendre les propositions apportées par les pratiques de l’art qui entretiennent une relation aux équilibres du vivant et à l’extinction des espèces. Quelles attitudes développent-elles face à ce nouveau défi lancé par les scientifiques au titre de l’intérêt supérieur de l’humanité? Font-ils de l’art écologique ou font-ils de l’art écologiquement ? Peut-on parler d’éco-gestes de l’art ? Par leur expérience de chercheur, d’artiste, de critique ou de commissaire d’exposition, les auteurs recueilleront des témoignages, des études, interrogeront des processus pour comprendre comment la préservation de la biodiversité innerve les pratiques actuelles les plus significatives.
Nous interrogerons :
– Le chercheur, l’artiste face aux défis environnementaux : de nouveaux gestionnaires de crise ?
– Les idées de création et de destruction, de sauvegarde et de conservation
– Les réévaluations de la nature, du paysage, du territoire
– Eco-art, esthétique verte, néo-naturalisme, un art durable ?
– Les interventions environnementales collaboratives
– Ethique animale dans les pratiques artistiques, abolitionnisme et welfarisme
– Les démarches d’éco conception, des engagements citoyens ?
– Mises en forme de l’art et éco-gestes : explorations-fictions, arpentage, plantations, collectage, ethnographie, interventions douces
– Les institutions muséales et les responsabilités écologiques
[Plastik Art&Science]
www.art-science.univ-paris1.fr
[Plastik] est la revue de l’Institut ACTE
CNRS – Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
Conditions de recevabilité des articles :
Les auteurs sont invités à proposer des textes de 3000 à 10000 mots. Ces contributions pourront contenir jusqu’au 10 images en résolution 72 dpi. Celles-ci sont à envoyer séparément avec en mention leur place, titre et source. Il en est ainsi des tableaux et autres illustrations sous format image. La première page doit contenir : le titre de l’article, le nom du ou des auteurs, leur(s) affiliation(s), leur courriel et adresse postale, un résumé de 10 à 15 lignes et une liste de mots-clefs caractérisant le contenu de l’article.
Merci d’envoyer vos propositions au plus tard le 15 juin 2013 aux adresses suivantes :
Rédaction [Plastik]
plastik.art.science@gmail.com
Institut ACTE – CNRS
Université Paris I Panthéon-Sorbonne
47 rue des Bergers 75015 Paris – France
Olga Kisseleva
olga.kisseleva@univ-paris1.fr
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