Appel à projets France 2030 « Alternatives vertes 2 »
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Démarche de valorisation artistique du parc naturel régional du Haut-Jura
Trois résidences et une œuvre dans l’espace public
Solidairement et en commun, In solidum est le principe de responsabilité réciproque qui prévaut dans la gestion du collectif, si typique du Haut-Jura, où est né le système coopératif des fruitières. Une mutualisation des bienfaits de la nature comme de ses aléas, qui nous renvoie à notre responsabilité collective vis à vis d’elle, nous rappelle l’interdépendance indéfectible des hommes et de leurs milieux naturels, et la nécessité d’agir ensemble aujourd’hui pour les protéger.
Accompagné par COAL acteur culturel référent de la rencontre de l’art et de l’écologie, le Parc naturel régional du Haut-Jura lance Nature in solidum, une démarche de valorisation artistique de son territoire. Par le biais de résidences et de commandes artistiques, le Parc et ses communes entendent aborder autrement les grands enjeux écologiques auxquels le Haut-Jura doit faire face, tels que la protection de la biodiversité, l’érosion des milieux naturels sensibles, la qualité de la ressource en eau, les impacts des changements climatiques, la mise en œuvre d’énergies renouvelables, la gestion forestière durable, ou encore les économies locales et circulaires, et les modes de vies collaboratifs et citoyens.
Cette démarche artistique engage à prendre conscience différemment des changements que subissent les territoires pour mieux agir sur leurs transformations, et contribuer à une meilleure conciliation des usages au sein des milieux naturels. Ce programme valorise aussi bien la grandeur de la nature que la force du collectif et se conçoit comme une démarche participative fédérant artistes, collectivités, entreprises et acteurs locaux. Il participe à la vie sociale et économique locale et pourra notamment s’appuyer sur les ressources, les matériaux et les savoir-faire du Haut-Jura, renforçant par là même, la conscience écologique des usagers et résidents du territoire tout en proposant des expérimentations voire des solutions nouvelles.
Ce programme se veut ouvert : il sera enrichi, année par année, par de nouveaux appels à projets artistiques dans des communes différentes du Parc naturel régional du Haut-Jura.
En 2019, ont été lancés quatre appels à candidatures (jusqu’au 8 avril 2019) :
– Trois appels à résidences dans les communes de Jeurre, La Pesse et Avignon-les-Saint-Claude.
– Un appel pour la réalisation d’une œuvre d’art dans l’espace public dans la ville de MOREZ
Ce programme est conçu avec le soutien financier des communes concernées, la Région Bourgogne-Franche-Comté et du programme Leader Haut-Jura. Elles bénéficient du conseil et du suivi artistique de la DRAC Bourgogne-Franche-Comté et de COAL.
TROIS RÉSIDENCES, TROIS COMMUNES, TROIS THÉMATIQUES
UNE RÉSIDENCE À JEURRE – LES POLLUTIONS DE LA BIENNE
Jeurre se situe à la confluence de la Bienne et de l’Héria. Depuis le 18ème siècle, le bassin de la Bienne a connu un essor industriel très important qui est à la source de rejets de micropolluants métalliques et organiques dans les stations d’épuration et dans la rivière. D’autres sources potentielles de contamination comme les activités économiques hors industrie, les rejets domestiques, les activités agricoles, les anciennes décharges participent à la dégradation de la qualité de l’eau. Depuis près de 20 ans le Parc naturel régional du Haut-Jura accompagne, les entreprises du bassin versant, les communes et leurs habitants afin de comprendre et résorber ces problèmes de pollution. Cette résidence artistique vise à contribuer à une meilleure compréhension et lisibilité de cette responsabilité commune.
UNE RÉSIDENCE À LA PESSE – LA GESTION FORESTIÈRE
La forêt occupe une place centrale, dans le Haut-Jura en général et sur la commune de la Pesse en particulier. Les forêts communales sont gérées selon le principe de la « futaie jardinée » basée sur une gestion très fine des prélèvements de bois, dit « pied à pied ». Ce mode de gestion est ancien et représentatif de la sylviculture du Haut-Jura. Il encourage un équilibre favorable à une biodiversité très spécifique. Cependant, ce mode de gestion devra composer, à l’avenir, avec les impacts potentiels des changements climatiques sur la nature et la répartition des essences de bois. Lors de cette résidence, l’artiste sera amené à rencontrer des agents de l’ONF et le Parc notamment pour comprendre et valoriser l’art de la futaie jardinée et les ressources en bois du Haut-Jura.
UNE RÉSIDENCE À AVIGNON-LES-SAINT-CLAUDE – LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
La transition énergétique, mise en œuvre actuellement par les territoires, est devenue une préoccupation majeure et une nécessité urgente compte tenu des évolutions climatiques en cours. A l’horizon 2050, localement, les enjeux de cette transition énergétique sont doubles : une réduction des besoins et de la consommation en énergie d’au moins 50 %, et une production d’énergie provenant de ressources locales, couvrant les besoins restants. La résidence à Avignon, commune la plus ensoleillée du Haut-Jura et fortement engagée dans cette démarche s’orientera ainsi autour de la nécessité de partager les enjeux de la transition en trois dimensions : les économies d’énergie, la production locale d’énergies renouvelables et l’implication de tous pour relever cet immense défi.
UNE OEUVRE DANS L’ESPACE PUBLIC À MOREZ
Morez, à l’instar des petites villes de moyenne montagne, fait aujourd’hui face à la dévitalisation de son territoire. “Froide”, “maussade” et “encaissée”, Morez offre un tableau architectural, urbain et social d’une moyenne montagne en train de négocier son passage à une économie de plus en plus mondialisée, et de moins en moins dépendante des ressources locales. Le soleil, la lumière, la luminosité des lieux où l’on habite et où l’on vit, sont devenus un critère essentiel dans ces choix résidentiels. Le manque de lumière, (ou ce qui est vécu comme tel) devient ainsi un leitmotiv de la politique de la ville, qui mène à ce titre des actions de “dégagements paysagers” au profit de quartiers les moins bien pourvus en ensoleillement. Cette politique originale d’accès à la lumière, peu prise en compte dans les réflexions actuelles de la transition énergétique sera le centre de la réflexion artistique. Elle pourra se combiner avec l’évocation des techniques de l’optique, liée à l’histoire de la ville et à son développement actuel.
CONTACT
Pour toutes informations complémentaires écrire à :
Marie-Pierre Reynet, Parc naturel régional du Haut-Jura : mp.reynet@parc-haut-jura.fr
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