B4 Collective
Quatre artistes avec pour projet une écologie du sensible et la réalisation d'un environnement rendu possible.
Croisant technologies de pointe et nature exubérante, l’univers d’Henrik Hakansson mêle approche scientifique, romantisme et esthétique de l’investigation hybride. Les oiseaux, les espèces rares en particulier, les insectes ou les grenouilles peuplent et habitent l’oeuvre de Henrik Håkansson, qui nourrit une fascination pour la forêt tropicale et sa faune. D’installations minimales à des ensembles plus spectaculaires, le travail d’Henrik Håkansson, se compose de machines célibataires et poétiques, de sculptures végétales ou de dispositifs visuels et sonores renversant la place du spectateur. Il est représenté par la Galerie Franco Noero, Turin. Il a exposé à travers le monde notamment dans le cadre de l’exposition Re-Think, Copenhague (2009), au Palais de Tokyo (2006), à la Biennale de Sao Paulo (2004) et à la Biennale de Venise (2003).
“A ma connaissance, Henrik Håkansson est le seul artiste qui a étendu le gigantesque réseau de surveillance et de contrôle afin d’impliquer le non-humain : insectes, oiseaux, chauves-souris et autres animaux.” – Extraits de « Henrik Håkansson in Talk with Daniel Birnbaum».
L’oeuvre d’Henrik Håkansson porte sur l’observation et l’enregistrement d’écosystème et de cycles naturels. Plantes, oiseaux, insectes et autres créatures rares sont examinées à l’aide d’appareils d’enregistrement comme les caméras de surveillance et des outils d’analyse acoustique et d’expérimentation scientifique. Håkansson combine ces méthodes induisant une approche abstraite et objective avec le language de la subjectivité, en convoquant des référeces pop, issues de l’histoire du cinéma et de la musique. Il met en évidence des phénomènes naturels en tissant des liens et des connexions dans l’espace perceptif contemporain totalement fragmenté. Il pose les bases d’une réflexion sur les formes possible de dialogue entre êtres humains et nature.
Exemples d’oeuvres
L’observation des animaux : A la frontière entre documentaire et recherche pseudo-scientifique, les photos, sons et films collectés par l’artiste alimentent sa passion à travers l’observation minutieuse de la vie quotidienne de ces animaux. Henrik Håkansson utilise les techniques d’enregistrement les plus sophistiquées pour rendre compte d’événements ou d’actions a priori sans importance, enquête, étude, fragments de cycles naturels, qu’il montre ensuite dans le cadre de ses expositions. Sorte d’action micro-politique et micro-sociale, le travail de Henrik Håkansson est avant tout le résultat d’une démarche utopique et même parfois ludique ou ironique lorsqu’il recrée, par exemple, les conditions de vie pour des grenouilles qu’il tente ensuite de faire danser aux rythmes de la musique techno, Z.O.N.E. (Zoo Logical Optimized Nocturnal Ecstasy) for Frogs. Les animaux en présence donnent toujours le sentiment de communiquer, de converser avec le spectateur, faisant de cette communication «impossible» l’un des axes du travail de l’artiste.
Le film «Sleep (Eunectes murinus)», montrant un anaconda en train de dormir pendant plus de trois heures, rappelle le film de Andy Warhol. Avec The Skylark The Optimal Flight to Nowhere and Somewhere, il diffuse un chant d’alouette qu’il a lui-même enregistré quelque part en Suède et gravé sur un disque vinyle, offert aux visiteurs, Henrik Håkansson fait dialoguer deux standards, produit de la culture pour l’un et de la nature pour l’autre. Cette pièce s’inscrit en parallèle d’une série de portraits dédiée aux oiseaux en voie de disparition et de leurs habitats.
À propos de Henrik Håkansson :
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