RMIT University – Art and Environmental Sustainability
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À la recherche de l’autonomie au jardin ou comment créer sa propre abondance à travers la pratique du jardin ?
Pour la première fois en France, au sein d’une École d’art, l’objectif est d’intégrer à tous les niveaux de programmes et de formations une sensibilisation aux enjeux environnementaux par le travail de la terre sous forme d’ateliers inscrits dans les différents parcours professionnels et d’enseignements proposés.
Notre volonté s’est dessinée en tenant compte du contexte propre à l’École d’art, abritée par un ancien bâtiment militaire. L’ancienne caserne est adossée à un ouvrage à corne, fortification singulière de l’architecture militaire de Vauban qui préserve dans ses hauteurs 1200m2 de végétation : un jardin suspendu en coeur de ville, érigé et transformé pendant des siècles à des fins militaires. Investir ces fortifications pour un lieu dédié à la pratique des arts visuels, c’est travailler sur un écosystème et ses multiples ramifications.
L’école d’art n’est pas hors sol, elle revendique un rôle dans le développement local et saisit l’opportunité de sa situation urbaine pour faire la jonction. L’étude et l’expérimentation de cet ouvrage fait le lien entre une mémoire commune accolée au patrimoine militaire et des préoccupations contemporaines de développement durable : la mise en oeuvre d’une sensibilisation aux enjeux contemporains environnementaux par une pédagogie engagée.
Jardiner en adoptant des méthodes biologiques en vue de produire ses propres légumes, comment récolter ses propres semences, multiplier, bouturer, cueillir nos plantes indigènes en vue de découvrir leurs usages possibles (alimentaires, premiers soins ….), questionner les relations dans le monde végétal, le comprendre et l’aimer sont aujourd’hui face au changement environnemental des questions cruciales mais dont la plupart des étudiants ne possèdent pas les clefs concrètes. Mais, surtout, jardiner interroge notre rapport à l’alimentation, à l’agriculture, à la notion de nature, et plus largement à notre écoute au monde vivant, à l’écologie et à la philosophie, autant de pré-requis qui nous apparaît nécessaire et indispensable à enseigner aujourd’hui dans l’enseignement post-bac.
Enfin, au delà de ces problématiques, cultiver un jardin dans le cadre d’une école d’art ouvre la porte à des enjeux esthétiques, au genre pictural du Paysage, à des démarches artistiques se référant au Land art des années 70 et valorisant le processus et l’acte expérimental jusqu’à la démarche artistique contemporaine de certains artistes internationaux croisant art et environnement. C’est une chance pour ces jeunes créateurs en devenir de leur donner matière à travers ce jardin de croiser leur intention artistique aux enjeux de l’élaboration commune d’un monde durable.
Ce projet est soutenu par le programme « transition écologique, ici et ensemble 2018 » de la Fondation de France.
À propos de Le projet des jardins suspendus de l’École d’art de Belfort :
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