Pollinaria
PiNG est une association nantaise qui s’active depuis 2004. Sa mission ? Questionner le monde numérique dans lequel nous vivons et l’explorer ensemble avec la tête et les deux mains !
Comment le numérique transforme-t-il notre société ? Quel est son impact sur notre environnement, notre manière de vivre, de penser, de créer ? Comment favoriser, dans cet univers parfois opaque, la libre circulation des idées et des savoirs-faire ?
Que vous soyez citoyen curieux ou professionnel averti, PiNG vous propose de partager ces questionnements lors de temps de découverte, de pratique et d’échange, pour se ré-approprier ensemble les technologies qui nous entourent.
Depuis 2008, l’association organise régulièrement des Summerlab.
Une certaine vision du numérique…
Acteur au service du décryptage de la société numérique dans laquelle nous évoluons, PiNG, à travers son projet associatif, défend une certaine vision du numérique.
1/ décrypter la culture numérique à travers…
L’échange et la mise en débat
Espaces publics numériques, tiers-lieux, maisons des associations, lieux associatifs, espaces culturels et socio-culturels…, ces agoras contemporaines sont essentielles car elles permettent de s’approprier les techniques, de les partager et de mettre en débat la culture numérique. Le public doit pouvoir venir y chercher des informations sur la société numérique qui l’entoure, la questionner, émettre un avis critique, innover.
La mise en place d’espaces d’expérimentations
Pour alimenter le travail de terrain au sein des espaces publics numériques, fablabs et autres espaces d’appropriation des technologies et de la culture numérique, il est important d’entretenir un espace de veille et de réflexion sur les pratiques numériques, les innovations et transformations sociétales impactées par le numérique. En ce sens, il est important de développer des cellules de réflexion et d’expérimentation autour de la culture numérique qui soient traversées par des spécialistes de certaines questions, mais aussi des acteurs de terrain, des politiques, des citoyens etc.
… au croisement des pratiques
La culture numérique est au croisement d’approches différentes et complémentaires (culture scientifique et technique, pratiques artistiques, éducation populaire, bricolage…). Elle se nourrit d’elles autant qu’elle les nourrit.
2/ se l’approprier … à travers des savoirs et savoir-faire mutualisés et accessibles au plus grand nombre
Sensibilisation et initiation aux outils numériques
Le numérique et les machines qui en sont constituées fonctionnent à l’aide de programmes informatiques et de composants électroniques élaborés la plupart du temps par des spécialistes. De la même façon que les disciplines de base nécessaires à l’épanouissement des personnes et à leur intégration optimale dans la société sont enseignées durant le cursus scolaire (langues, sciences…), il paraît important d’acquérir les notions clés nécessaires à la bonne compréhension et aux bons usages des outils numériques (programmation informatique, électronique…) matières régissant les dispositifs qui nous entourent.
Promotion de la culture libre
Pour que les personnes puissent exercer leurs compétences en terme de programmation et d’électronique, il est nécessaire de disposer de matériels et de logiciels libres, ce sans quoi les dispositifs numériques nous entourant demeurent des boîtes noires desquelles il est impossible de comprendre aucun rouage. Par essence, cela met en péril la dimension démocratique de nos sociétés : si la majorité des personnes ne peut comprendre le fonctionnement des technologies numériques qui nous entourent et qui dessinent de plus en plus notre environnement quotidien, alors nous sommes confrontés à une société de subordination à la machine et aux rares personnes qui les comprennent et les contrôlent. De la même façon que les livres sont lisibles lorsqu’ils sont ouverts, les machines doivent elles aussi être ouvertes, afin que tout un chacun puisse lire le code qui les constitue, mais aussi le modifier, l’améliorer, le partager.
Développement de pratiques créatives et culturelles
La prolifération des outils numériques doit permettre à tous de pouvoir s’affirmer individuellement/collectivement dans une logique de liberté d’expression. Ce sont ces échanges qui font culture, le partage de ces contenus numériques en ligne ou en situation. Garantir l’accès au plus grand nombre à ces contenus passe par des ateliers de pratique dont les dimensions créatives et réflexives sont une richesse pour tous et pour notre territoire.
3/ et questionner le monde numérique
Poser les enjeux environnementaux
La notion d’obsolescence des produits technologiques est reconnue. Celle-ci prend plusieurs formes : obsolescence technique, obsolescence psychologique, obsolescence planifiée.
Cette obsolescence des produits technologiques engage une nocivité évidente sur l’environnement (raréfaction des ressources, pollution dûe à la production et au traitement des déchets…) et porte préjudice à la durabilité de notre modèle de société. Il est important de se mobiliser sur ces questions et de proposer des solutions telles que l’interopérabilité des technologies, le recyclage des matériaux, la promotion de la réparation, la réduction d’une publicité abondante en direction de produits nouveaux et éphémères…
Mettre en perspective développement technologique et innovation sociale
Faire le distinguo entre progrès technologique et progrès social signifie ne plus s’engager en permanence et à l’aveugle dans l’innovation technologique sans en évaluer les impacts sociétaux et sociaux. Les outils technologiques de plus en plus présents autour de nous ont besoin d’être intégrés à notre monde en toute considération car ils modifient considérablement l’espace public, les relations interpersonnelles et globalement la façon dont le monde fonctionne. Toute innovation technologique n’est pas forcément souhaitable. Certaines ayant déjà cours soulèvent des questions éthiques majeures. Une mise en débat publique s’avère essentielle.
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